Introduire le fantastique dans un cadre réaliste
|
Projet (III) : La nouvelle fantastique |
|
Séquence 01: Introduire le fantastique dans un cadre réaliste. |
|
Sommaire : Ø Tableau du projet d’étude Ø La nouvelle fantastique: critères et indications Ø Évaluation diagnostique v Support: rédiger une nouvelle fantastique Ø Compréhension de l’écrit v Support: Le Nez Ø Analyse du modèle d’expression v Support : Ø Lexique: v Champs lexicaux de « l’étrange », « l’horreur » Ø Syntaxe: v Les temps du récit fantastique Ø Activité d’écriture et réécriture Ø Devoir de production écrite |
|
Niveau discursif |
Niveau textuel |
|
Visée : représentation singulière d’un monde |
v Le point de vue du narrateur v Les rythmes du récit : accélération, pause et ralentissements v La gradation et les procédés de dissimulation |
|
Rapport histoire / narration |
v Les indices et les informants v Évolution de la description des actants et du décor v L’introduction et la chute du récit |
|
Dramatisation et visée de la nouvelle |
v Structure complexe de la nouvelle - Les prolepses et les analepses - Le récit cadre et le(s) récit(s) encadré(s) |
|
Exemples d’activités |
|
v Identification des indices du fantastique dans la nouvelle. v Mise en évidence des moyens utilisés pour introduire l’irréel dans le réel. v Mise en évidence du rôle joué par les procédés de dissimulation (les expressions allusives, les suppositions…) dans la nouvelle. v Repérage des procédés de dramatisation dans le déroulement du récit. v Comparaison du début et de la chute de la nouvelle. v Étude de la circularité de la nouvelle. v Relevé des indices d’évolution du décor dans la nouvelle en rapport avec l’évolution des personnages et de leur psychologie. v Résumé de l’intrigue d’une nouvelle en quelques lignes. v Identification des récits encadrés dans une nouvelle et détermination de leur fonction. v Mise en évidence du lien entre la structure complexe de la nouvelle et sa visée. v Transformation d’un fait divers en récit fantastique dans lequel le décor provoque sensations et interrogations. v Activité de recherche : enquête sur les croyances et les superstitions dans une région donnée, puis rédaction d’un récit fantastique à partir des résultats de l’enquête. |
|
La nouvelle fantastique : Rédiger une nouvelle pour exprimer son imaginaire et provoquer trouble et questionnement chez le lecteur. |
|
|
Critères |
Indicateurs |
|
1. Volume de la production |
Ø Entre 25 et 30 lignes. |
|
2. Pertinence |
Ø Choix du cadre spatio-temporel. Ø Présence d’un champ lexical relatif à la peur et à l’angoisse. Ø Narration à la première personne. Ø Présence de passages descriptifs. Ø Mise en relation de la description avec les événements racontés (créer l’effet du doute et de la peur). |
|
3. Organisation
|
Ø Respect de la structure complexe : récit cadre, récit encadré. Ø Variation des rythmes du récit. Ø Emploi pertinent des temps (premier et arrière plan). Ø Présence d’une clausule (phrase qui clôt le récit et qui provoque une réflexion chez le lecteur). |
|
4. Formulation
|
Ø Emploi correct des temps (concordance des temps). Ø Présence des outils de la caractérisation. Ø Emploi des verbes au service de l’hésitation et du doute tels que (sembler, croire, paraître, supposer,….) |
|
Séance : évaluation diagnostique |
|
Ø Provoquer l’imaginaire chez l’apprenant Ø Amener l’apprenant à fantasmer. Mise en ambiance : Étendu sur votre lit ; vous avez fermé les yeux et laissé libre cours à votre imagination. Vous vous êtes retrouvés en face d’une machine à remonter le temps. Cela a bien sûr provoqué votre curiosité. Vous avez appuyé sur un bouton et vous avez été propulsé très loin dans le passé. Vous avez rencontré des personnes à qui vous avez donné des informations sur l’avenir. Racontez § Où étiez-vous ? § Comment était la machine à remonter le temps ? (description sommaire) § Qu’avez-vous fait ? § En quelle époque vous êtes-vous retrouvés ? § Comment étaient les personnes que vous avez rencontrées ? § Quels sentiments ces personnes vous ont-elles inspirés ? § Qu’est-ce qui les a intéressé en vous ? § Quelles questions vous ont-elles posées ? § Qu’avez-vous répondu ? § Comment ont-elles réagi ? Sujet de production écrite : Par une nuit d’hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de renter chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d’horreur. Le lendemain, vous avez relaté votre mésaventure à deux amis qui vous en ont donné deux explications différentes. Racontez cela en une vingtaine de lignes. § Vous ferez attention à choisir le point de vue narratif convenable. § Vous installerez un cadre réaliste. § Vous soulignerez le caractère étrange de l’histoire rapportée. § Vous développerez dans votre texte les champs lexicaux de l’ « étrange » et de la « peur ». § Vous ferez attention quant à l’utilisation des temps (imparfait, plus-que-parfait, passé simple, passé composé …) |
|
Séance : compréhension de l’écrit |
|
Compétences à installer : Ø En répondant à des questions contraignantes, les apprenants seront capables de repérer dans une nouvelle fantastique le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en sont faites (rationnelles ou surnaturelles). Ø Ils seront capables aussi de découvrir l’intervention du narrateur dans le récit. Support n° 1 : Le Nez N. Gogol, Le nez (1835) Manuel pp. 169-170 Exploitation de l’image du texte :
ð Situation initiale d’une nouvelle fantastique.
ð Déterminant défini dans le titre (Le Nez). Il ne s’agit pas de n’importe quel nez.
ðTirets, guillemets (présence de discours) Exploitation du texte : Lecture de la première phrase du texte.
- Au départ : une indication temporelle. - A la fin : une indication spatiale.
ðMise en place d’un cadre réaliste.
ðUn événement étrange.
ðSynonymes : bizarre, curieux, inhabituel, insolite…
ðUn narrateur omniscient. Lecture du passage 1 :
ðDeux : Ivan et son épouse.
ðIvan le coiffeur
ðBarbier, coiffeur, une enseigne avec une inscription.
ðLe matin (s’éveilla).
ðL’imparfait et le passé simple. Lecture du passage 2 :
ðIvan Iakovlévitch. Il ne prend pas de café mais du pain chaud.
ðCommentaire du narrateur.
ðPas avec des paroles.
ðPensa.
ðElle lança un pain pour son époux.
ð « ...s’étant installé à table »
ðNon, tout est normal, banal, ordinaire. Lecture de la suite du texte :
ðUne masse blanchâtre, la chose… un nez !
ðÉtonnement, les bras lui en tombèrent, la terreur se peignit sur son visage.
ðLa colère.
ðDe façon très rationnelle. Elle impute cela à la bêtise « animal » et à la débauche « ivrogne » de son mari. Extension :
|
|
Faire le point : Le Nez Ce texte est proposé pour expliciter la notion de fantastique. La présence du nez dans le pain préparé par la femme du barbier est inexpliquée. Elle constitue un fait étrange faisant intrusion dans un cadre habituel et auquel sont confrontés des personnages qui n’ont rien d’exceptionnel. Le fait suscite interrogation et trouble, voire peur chez le lecteur. Mais ne trouve une explication rationnelle ou logique. |
|
Séance : compréhension de l’écrit |
|
Compétences à installer : § Les apprenants seront sollicités à lire un texte long d’une nouvelle fantastique. § Ils seront capables d’y retrouver les caractéristiques principales du genre tout en jouissant du plaisir de lire. Support n° 2 : Guy de Maupassant, (cf. manuel pp.172-182) Extrait 01 (pp. 172-173): § Quels sont les personnages en présence dans ce texte? Le narrateur se trouve-t-il parmi eux? è Les personnages sont: M. Bermutier et les femmes et le narrateur un personnage présent dans le groupe qui faisait cercle autour de M. Bermutier § Situez-les socialement. è Juge d’instruction et simples citoyennes. § Relevez les termes et les expressions qui expriment un sentiment, une sensation. è Demeuraient debout - l’œil fixe - frissonnaient - vibraient - crispées par leur peur curieuse - besoin d’épouvante § Relevez les termes qui désignent le personnage principal du texte. è M. Bermutier - juge - je - nous - m’ - moi - il. § Quel rôle va-t-il joué dans la suite de l’histoire? è Le juge d’instruction M. Bermutier qui racontera ensuite une histoire « fantastique » qu’il a lui-même vécue. § « surnaturel »: relevez le champ lexical de ce mot. è Affaire mystérieuse - inexplicable crime - enveloppé de mystère - qqch. de fantastique - qqch. de surhumain. § Quel mot emploie M. Bermutier à la place de « surnaturel »? Pourquoi? è M. Bermtier utilise « inexplicable » parce qu’il est juge et ne croit qu’aux choses normales. § Retrouvez la structure du texte en vous appuyant sur l’emploi des temps et des pronoms personnels. è Le texte se divise en deux parties distinctes: La narration : 1. Présentée par un narrateur personnage de l’histoire 2. Verbes essentiellement à l’imparfait 3. Utilisation de la 3° personne du singulier Le dialogue : 1. Présentée par un narrateur relais (M. Bermutier) 2. Prédominance du présent 3. Utilisation de la 1re personne du singulier Ce texte constitue le 1er plan d’une histoire qui annonce un fait surnaturel. Il présente aussi les personnages d’une histoire où M. Bermutier et mis au premier plan car c’est lui qui va prendre le relais dans la suite de l’histoire. Que sera selon vous la suite du texte? |
|
« La main (1)» (Nous avons opté pour le découpage d’une nouvelle plutôt que le recours à des extraits pour permettre à l’élève de suivre le cheminement de l’écriture de la nouvelle et mieux percevoir sa structure et les procédés utilisés) Ce texte permet de mettre en évidence la structure de la nouvelle fantastique à savoir le récit-cadre et le récit-encadré. Deux instances énonciatives cohabitent dans ce texte : le narrateur et le personnage-relais qui prendra en charge la narration du fait fantastique. Le narrateur-relais de par son statut de témoin privilégié du fait, parce qu’il l’a vécu, apporte une crédibilité à l’histoire et persuade le lecteur de « la véracité » des faits racontés. |
|
|
||||
|
Support n° 2 : Guy de Maupassant, (cf. manuel pp.172-182) |
||||
|
Compétence à installer : § Les apprenants seront capables de repérer dans un récit cadre un récit enchâssé. Autrement dit, ils sauront distinguer le narrateur du narrateur relais. Extrait 02 (pp. 174-175): § Qui est le narrateur dans ce nouvel extrait de la nouvelle? Justifiez votre réponse? Par quel pronom se désigne-t-il? è Le narrateur est le juge M. Bermutier. Il va raconter une histoire qu’il a lui-même vécue (c’est ce qu’on appelle le narrateur relais). Il se désigne par le pronom « JE ». § Quel est le personnage principal de l’histoire de M. Bermutier è C’est Sir John Rowell surnommé l’Anglais. § Relevez les expressions qui lui renvoient. è Un haut personnage - cet étranger - un grand homme - une sorte d’hercule. § Comparez les informations données sur l’Anglais par les habitants d’Ajaccio à celles données par le juge d’instruction. En quoi diffèrent-elles? Informations données par les habitants d’Ajaccio : § L’Anglais est un homme étrange, un fuyard, un criminel... § Ce personnage singulier, vit seul § Ne sort que pour chasser et pour pêcher § Ne parle à personne § Ne va jamais à la villeS’exerce au pistolet, à la carabine Ä Description d’un homme étrange et bizarre. Informations données par le juge M. Bermutier : § Il n’a rien de la raideur dite britannique § Il me remercia § Nous avions causé § Il m’invita § Il me reçut avec toute la méticuleuse courtoisie anglaise § ... Parla avec éloge § Il répondit sans embarras § Il ajouta en riant Ä Description d’un homme ordinaire et normale. § Relevez les expressions (page 172) qui expliquent la différence d’appréciation entre le narrateur et le reste de la population. è Le narrateur : 1. Je ne crois qu’aux causes normales 2. C’est de l’inexplicable è La population : 1. Surnaturel 2. Fantastique 3. Surhumain 4. Mystérieux § è L’étrange est introduit d’une façon progressive en cédant la narration au personnage relais qui entamera la description des lieux, de l’atmosphère qui règne, de l’ambiance, etc... pour annoncer le fantastique. À retenir: Le récit encadré, qui commence à partir de « J’étais alors juge d’instruction à Ajaccio,… », est fait à la première personne du singulier « JE » par un narrateur relais (M. Bermutier) digne de foi. Il raconte des événements insolites et irrationnels qui perturbent progressivement le narrateur et le lecteur. Le récit dans le récit Récit cadre Récit encadré (enchâssé ou emboîté) |
||||
« La main (2)» Le narrateur-relais narre et commence par décrire les circonstances, le lieu où se déroule l’action. Cette mise en place du décor et l’installation des personnages importants dans le déroulement de l’histoire se fait de telle sorte à tenir le lecteur en haleine. La caractérisation, la description sont autant de procédés utilisés pour inquiéter le lecteur et l’intéresser à la suite du récit. |
|
|
|
Support n° 2 : Guy de Maupassant, (cf. manuel pp.172-182) |
|
Extrait 03 (pp. 177-178): § Quels sont les personnages en présence dans ce texte? Que font-ils? è Les personnages en présence sont: M. Bermutier et Sir John Rowell. Ils parlent de la chasse. § Apparemment Sir John Rowell aimait beaucoup la chasse. Qu’est ce qu’il chassait au juste? è Il chassait l’hippopotame, le tigre, l’éléphant, la gorille et en particulier l’homme. § Relevez les passages descriptifs. À quoi servent-ils? Quel rôle jouent-ils dans l’histoire? è Les passages descriptifs: mais au milieu ... un éléphant en laisse. Ils servent à décrire les lieux, les objets, et l’atmosphère où se déroulera la l’histoire. Leur rôle est de mettre en place le cadre dans lequel se manifestera un fait étrange et prépare le lecteur à le vivre. § Quel est l’élément déterminant dans le déroulement de l’histoire? Quelle place occupe-t-il dans le décor du salon? è C’est la main qui représente l’élément déterminant dans le déroulement de l’histoire. Elle occupe donc une place importante dans le décor du salon et suscite curiosité et peur chez le lecteur. § Le narrateur qualifie cette « chose » d’étrange. En quoi l’est-elle dans le passage qui suit? è Parce que c’était une véritable main humaine qui a été coupée, desséchée, et attachée avec une énorme chaîne de fer. § Quelle sensation provoque chez le lecteur la description de cette main? è La description de la main provoque chez le lecteur une sensation de peur et d’angoisse dues à la rencontre de l’impossible, de l’insolite. § Comparez l’attitude du narrateur à celle de l’Anglais face à cette main. Qu’en déduisez-vous? è Le narrateur est indécis, douteux, incertain, hésitant.. Il ne sait prendre une décision. Par contre l’Anglais, il est tranquille, impénétrable (incompréhensible, énigmatique), bienveillant... On peut en déduire qu’il s’agit là d’un personnage énigmatique. § Par quels objets le regard du narrateur est-il encore frappé? è Surtout par les armes déposées sur les meubles du salon. § La visite chez l’Anglais a-t-elle permis au narrateur de se faire une idée précise du personnage? Quel est le passage qui le montre? è Le narrateur n’a pas pu se faire une idée précise de notre personnage. Le passage justificatif est: On s’était accoutumé à sa présence; il était devenu indifférent à tous. § Pourquoi, d’après vous, les gens (et le narrateur) ne s’intéressent-ils plus à l’Anglais? è Son histoire est restée inexpliquée et la population s’est accoutumée à lui. |
|
« La main (3) » Dans le décor installé, un élément intrigue : la main accroché au mur. Sa description et le choix des termes utilisés font qu’elle occupe une place importante et suscite curiosité et peur chez le lecteur. Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la rencontre de l’impossible. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur. |
|
|
|
Compétence à installer : § Les apprenants seront capables d’identifier les caractéristiques les plus souvent observées dans les récits fantastiques. Extrait 04 (suite et fin) pp. 180-182 : § Que révèle l’examen du corps de l’Anglais? è L’examen révèle que l’Anglais était mort étranglé. § « On dirait qu’il a été étranglé par un squelette ». Est-ce une affirmation ou une hypothèse? Pourquoi? è C’est une hypothèse. Emploi du conditionnel: on dirait § Le narrateur s’attendait-il à une fin aussi tragique de l’Anglais? è Non, l’Anglais ne s’attendait pas à une fin aussi tragique. § Relevez le passage où le narrateur exprime l’étrangeté de l’événement. è « Un frisson me passa dans le dos,...juste à la deuxième phalange. » § Quelle explication fournit-il? Est-elle rationnelle? è Le narrateur nous fait comprendre que l’assassinat de l’Anglais avait une relation avec le propriétaire de la main écorchée qui est venu se venger (c’est une sorte de « vendetta »). Oui, cette explication est rationnelle mais elle ne semble pas satisfaire les femmes qui l’écoutaient car elle manquait de preuves. § À quelle autre partie de la nouvelle ce texte renvoie-t-il? Justifiez votre réponse par des éléments du texte. è Ce texte renvoie à la fin de l’histoire. Justification: Voilà mon histoire. Je ne sais rien de plus. À retenir: La fin de l’histoire maintient le lecteur dans l’indécision. Il n’y a pas d’élucidation de l’énigme. Le narrateur reste durablement perturbé par son expérience. |
|
« La main (4) » La mort de l’Anglais reste mystérieuse et les conditions de sa disparition restent inexpliquées. La tentative d’explication que le narrateur-relais apporte (c’est une sorte de « vendetta ») ne semble pas satisfaire les femmes qui l’écoutaient. |
|
Les caractéristiques du récit fantastique : |
|
Éléments de fond : § Peur, angoisse, terreur § Doute, hésitation § États seconds : folie, obsession, fièvre, enivrement… § Effacements des limites § Étrange, surnaturel § Quête de soi § Grands thèmes : mort, folie, crise d’identité, double… § Personnage seul, exclu, fragile Éléments de forme : § Narration à la première personne (« je ») § Temps privilégié : passé § Comparaisons, métaphores, personnifications § Contexte spatio-temporel § Journal, confession § Mise en abyme § La nouvelle : court récit comprenant une fin surprenante et, parfois, mystérieuse |
|
Le récit fantastique: Ä est caractérisé par l'irruption d'un phénomène inexplicable dans le monde réel, contrairement au merveilleux, ce qui provoque le mystère et l'épouvante; Ä à la différence du récit de science-fiction, ne donne pas au lecteur la possibilité de comprendre le phénomène grâce à des explications scientifiques; Ä se termine sur le doute, l'interrogation qui prolonge le trouble; Ä suit un schéma narratif des plus rigoureux : situation initiale, avertissement, transgression, aventure fantastique, châtiment et situation finale; Ä est souvent raconté à la première personne, ce qui facilite l'identification du lecteur qui partage l'effroi et les interrogations du héros; Ä utilise en général un certain nombre de procédés stylistiques pour nourrir l'imagination du lecteur : les métaphores et les comparaisons, le vocabulaire de la perception et du "vague", les phrases exclamatives et interrogatives, la ponctuation qui illustre les sentiments du protagoniste. |